Les nouveaux jardins des villes…

Vie en ville, réduction de la taille des parcelles d’habitations en zone rurale, les jardins et les potagers se transforment au gré de l’évolution de notre société. Mais l’appel du naturel est plus fort et nous ré-inventons des nouveaux jardins pour cultiver nos propres légumes, pour mettre la main dans la terre, pour un retour au naturel.

LES JARDINS PARTAGÉS

Nouvelle vie ou renaissance des jardins ouvriers, les villes créent de nouveaux espaces : des jardins partagés où chacun vient préparer,
cultiver la terre et récolter les fruits de ce labeur collectif.

Espaces de vie collectifs, d’interactions sociales, les jardins partagés sont aussi le lieu d’une transmission où les plus anciens offrent aux familles et aux plus jeunes leur expérience et leur savoir. Échanges de graines, cultures partagées, utilisation des machines, apéritifs entre amis, soirées, ces jardins sont des points de rencontre. Des associations (comme www.jardinpassion.org) ont mis en place des conventions avec les pouvoirs publics pour assurer la bonne coordination des énergies publiques et associatives et créer les bases d’une pérennité de fonctionnement.

Les villes comme Angers (49) qui investissent dans ce type de jardins l’ont bien compris (une dizaine d’espaces de ce type a été installée depuis 2003). En protégeant ces espaces au cœur de la zone urbaine, elles offrent un poumon vert, favorisent une démarche sociale et s’inscrivent dans une logique d’acteurs naturels.

LES NOUVEAUX JARDINS SUSPENDUS

On élève bien des ruches sur les toits de l’opéra Garnier à Paris, alors tout est possible. Y compris faire pousser des plantes et des légumes sur les toits des immeubles.

Tendance bobo ou véritable évolution de notre société, les expériences de carrés potagers sur les toits des immeubles se multiplient. Et si ce type de culture est bien loin de permettre une auto-suffisance alimentaire pour les habitants, elle a clairement l’intérêt de favoriser une conscience collective et un intérêt pour le naturel.

LES JARDINS PÉDAGOGIQUES

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Gérés par la collectivité, une association ou un établissement scolaire, les jardins pédagogiques fleurissent un peu partout en France. Il ne s’agit pas ici de faire des enfants de futurs jardiniers mais de faire de chacun des citoyens responsables de la Terre et de ce qui y pousse.

Les vertus pédagogiques sont évidentes d’un point de vue durable et écologique mais ces jardins permettent également aux enfants de (re)découvrir les plantes, les légumes et les fruits dans leur forme
cultivée. À l’heure où certains enfants ne savent pas ce qu’est un artichaut,
à quoi ressemble un concombre ou que les melons ne poussent pas dans
les arbres, il est urgent de “remettre l’église au centre du village” et d’éduquer nos chères têtes blondes sur la réalité de ce qu’elles mangent.

Ces jardins pédagogiques, qui ne se limitent pas aux potagers mais présentent l’ensemble des plantes et des fleurs, se multiplient en dehors des établissements scolaires. Les français aiment s’y promener et s’y cultiver. Prenons-en pour preuve la réussite du Parc Terra Botanica qui en 10 ans est parvenu à séduire jusqu’à 330 000 visiteurs en 2019.

ET MON BALCON ALORS ?

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Du plus grand au plus petit, une terrasse, un balcon et même une simple cuisine suffisent aujourd’hui pour cultiver quelques plants de tomates cerises ou des plantes aromatiques. Qui refuserait quelques feuilles de basilic fraîches dans sa propre cuisine ? Une jardinière sur un balcon, un pot sur une terrasse suffisent pour cultiver une fleur, une plante ou des légumes dans quelques grammes de terre.
Ce n’est ni plus simple, ni plus compliqué qu’en pleine terre dans un potager, c’est juste différent.

Les innovations sont nombreuses dans ce domaine et une première expérience peut être réalisée en achetant en jardinerie et dans les magasins de bricolage ou de décoration, des bacs de culture prêts à l’emploi, terre incluse et avec une lumière à faible consommation d’énergie mais qui permet d’apporter suffisamment pour faire naître et cultiver basilic, ciboulette ou persil plat par exemple.

D’une simple jardinière à la participation à un jardin partagé ou d'un jardin professionnel, toutes les occasions existent aujourd’hui pour développer son expérience et sa culture de la nature.

Et si vous souhaitez créer votre jardin, nous vous invitons à découvir d'autres conseils sur L'Annuaire du jardin ou le site de IJardin.

Parions que la première fois où vous approcherez votre nez d’une plante que vous aurez fait naître et grandir afin de l’humer, vous plongerez sans doute dans la passion qui fait de nous tous des acteurs naturels.

"Les vertus pédagogiques sont évidentes d’un point de vue durable et écologique mais ces jardins permettent également aux enfants de (re)découvrir les plantes, les légumes et les fruits dans leur forme cultivée."